Mondial 2018 : les anecdotes sur le parcours des Bleus jusqu’à la finale France-Croatie

Face à la Croatie, la France remporte la Coupe du monde 2018 en Russie. Le parcours des Bleus de Didier Deschamps emmenés par Mbappé, Griezmann, Pogba et Lloris regorge d’anecdotes pour ce deuxième titre mondial fêté comme il se doit.

France 1998 – France 2018. Vingt après, l’épopée des Mbappé-Griezmann-Pogba-Lloris est toute aussi palpitante à suivre – sur le terrain et en dehors – que celle de leurs aînés de la génération Zidane. Même si certains à l’image de Kylian Mbappé n’étaient pas nés le 12 juillet 1998.

Deux ans après un bel Euro 2016 à la maison où la France s’incline en finale face au Portugal (1-0 après prolongation), l’équipe de France se qualifie pour le Mondial 2018 en Russie.

Les Bleus arrivent sur place le dimanche 10 juin 2018 à leur camp de base, repéré par le staff et l’adjoint Guy Stéphan comme il le raconte au Figaro : « Je savais où on mettait les pieds, car j’avais fait des repérages à Istra (camp de base des Bleus à 80 km de Moscou). Rien n’avait été laissé au hasard, avec un hôtel personnalisé aux couleurs de la FFF, chaque joueur devant sa chambre avait son portrait sur la porte. Ça peut paraître des détails, mais ça compte dans le bien-être des mecs. On a vu que c’était gagné dans l’esprit des garçons quand on revenait au camp de base après les matchs de poule, les joueurs disaient : ‘On revient chez nous’. Ils se sont approprié les lieux. En toute franchise, ils n’avaient pas l’impression d’être dans une bulle ou enfermés, car entre les entraînements, les repas, les soins, la salle de jeux, de musculation, les journées filaient. Le soir on faisait des barbecues, ce n’était pas le bagne. »

Vu de l’extérieur, le camp de base des Bleus est un véritable bunker. Le 11 juin 2018, Noël Le Graët se fait refouler. La sécurité russe est très scrupuleuse comme l’explique Deschamps : « Même notre président qui est ressorti ce matin n’a pas pu « re-rentrer ». Pourtant il avait sa carte (d’accréditation), mais non, c’est non ». Il manquait certains macarons au véhicule du dirigeant de la FFF qui a pu finalement entrer quelques minutes plus tard.

Le coup de gueule de Deschamps après le premier match

Une semaine plus tard, pour son premier match de poules le 16 juin 2018, la France s’impose sans briller contre l’Australie (2-1) avec notamment le premier penalty de l’histoire du mondial accordé après consultation de la VAR pour Griezmann.

Une rencontre très moyenne qui vaut le debrief le plus musclé de la compétition avec notamment Mbappé ciblé par le sélectionneur Didier Deschamps comme le rapporte RMC : « Kylian c’est celui qui en a fait le moins de courses à haute intensité. Pourtant la vitesse c’est ta qualité ! »

Après cette engueulade, les joueurs demandent à rester entre eux pour se dire les choses. L’un des tournants de cette Coupe du monde.

Au match suivant, victoire contre le Pérou (1-0) avec une réalisation de Mbappé qui devient le plus jeune buteur français en Coupe du monde à 19 ans et 6 mois. Un match où les supporters péruviens étaient présents en masse dans une enceinte avec des tribunes extérieures au stade.

Lors du dernier entraînement la veille de France-Danemark, la sécurité russe ne veut pas laisser passer Didier Deschamps sans son badge : « Il est sérieux lui ? Il est serious ? Je vais lui mettre un tacle il va partir en chaise roulante »

Déjà qualifiée avant son dernier match de poules, la France fait un nul contre le Danemark avec une équipe remaniée pour faire souffler les titulaires. Il s’agit du premier 0-0 de la compétition.

Didier Deschamps est agacé après le match : « Le sélectionneur danois connaissait mon équipe 48h à l’avance ». En effet, plusieurs médias ne respectent pas les huis clos en dévoilant les mises en palce tactique avec les changements de joueurs avant les rencontres comme le raconte le journaliste du Figaro planqué avec d’autres collègues en haut d’un immeuble avec vue sur le terrain d’entraînement des Bleus.

Match de folie contre l’Argentine et soirée euphorique

Quelle équipe la France va-t-elle affronter en 8e de finale ? Guy Stéphan a une préférence : « On regarde le match de l’Argentine (contre le Nigeria, ndlr), qui se qualifie. Didier me demande ‘tu préfères qui en huitièmes ?’ Je lui réponds : ‘L’Argentine parce que c’est un gros. Et contre les gros, on ne se rate pas. Je ne sais pas si on va gagner mais on sera là’ ».

Et de dévoiler ce nouveau rituel : « À partir des 8es de finale, on a mis en place une réunion la veille du match uniquement avec les 11 titulaires, Didier et moi. Personne d’autre n’avait accès à ce moment d’intimité de 20 minutes avec les garçons qui allaient à la bagarre. Il y a eu plus d’interactions dans ces réunions que dans n’importe quelle autre. Des moments forts, riches et intenses qu’on a maintenus jusqu’à la finale. On ne l’avait jamais fait avant. J’ai glissé cette idée à Didier qui a accepté pour que les messages soient plus faciles à transmettre. Je me souviens avant l’Argentine, Umtiti, Varane et Griezmann se sont exprimés sur Messi, ont dit des choses importantes sur son placement, ses habitudes, ses défauts. C’était participatif. »

Rendez-vous est pris le 30 juin 2018. Dans le vestiaire avant le match contre l’Argentine, Paul Pogba lance le combat : « Sur le terrain, on est tous ensemble. Des bonhommes et des guerriers. Des soldats. Demain je veux pas qu’on rentre, on reste encore à l’hôtel ce soir. Je veux qu’on fasse la fête. On va les tuer aujourd’hui, ces Argentins. Messi ou pas Messi, on s’en bat les c*** ! On vient pour gagner cette p*** de Coupe du monde. »

Grâce à un Kylian Mbappé strastosphérique – auteur d’un doublé et d’une course folle – et grâce à une demi-volée extraordinaire de Benjamin Pavard (élue but du Mondial avec ce commentaire mythique de Grégoire Margotton sur TF1 : « Second poteau Pavaaaaard »), la France renverse et élimine l’Argentine de Messi et Di Maria (4-3).

Guy Stéphan se remémore le sprint de Kylian dans Le Figaro : « Je m’en souviens comme si c’était hier. Je vois une fusée partir, avec des joueurs qui courent après lui, n’arrivent pas à le rattraper et finissent par provoquer un penalty. De mon vivant, 70 mètres comme ça, à une telle vitesse, je n’ai jamais vu ça. J’ai vu des joueurs rapides sur 10/20 mètres, mais pas sur une telle distance (Mbappé a été chronométré à 37-38 km/h, ndlr). C’est à peine étonnant, car à l’entraînement, c’est lui qui a les meilleurs temps. Mais de là à faire ça en match… »

Après le match, c’est la folie. Les joueurs ont des chansons en leur honneur à l’image de N’Golo Kanté : gloire lui est rendue pour avoir cadenassé le n°10 argentin et… il est (gentiment) chambré pour ses parties de cartes : « Il est petit, il est gentil, il a stoppé Leo Messi mais on sait tous que c’est un tricheur N’Golo Kanté ! »

Surnommé « Jeff Tuche » à son grand désarroi, Benjamin Pavard a désormais sa chanson après son but : « Benjamin Pavard / Je crois pas que vous connaissez / Il sort de nulle part / Une frappe de bâtard / On a Benjamin Pavard »

La musique est un fil rouge des Bleus dans cette compétition, à l’image de Presnel Kimpembe assurant la bande son des aéroports aux vestiaires avec ses enceintes portatives.

La chanson « Magic In The Air » du groupe Magic System est choisie par les Bleus comme hymne (non officiel) diffusé pour l’entrée des joueurs et lors des buts.

De retour dans l’avion, les joueurs sont détendus après la qualfication contre l’Argentine. Ousmane Dembélé joue au jeu vidéo « Football Manager » et a un projet : créer le Winchester FC sur le jeu vidéo « Football Manager » et le hisser jusqu’en Premier League.

Un match après lequel rien n’est comme avant. Et « Grizou » de confier un rituel à France Football : « Quand tu gagnes, tu ne veux pas changer tes habitudes. Moi, à partir des huitièmes de finale, je ne me douchais pas avant ď’arriver au stade. À partir de ce tour, j’ai été bon. Donc, je n’ai plus rien changé. Maintenant, je le fais même en club Jai conservé tout ça ! »

Rami et l’extincteur dans l’hôtel des Bleus

L’anecdote la plus connue de ce Mondial en Russie est sans nul doute celle-ci : alors que les Bleus sont de retour d’une soirée euphorique après avoir fêté leur victoire contre l’Argentine, Adil Rami déclenche un extincteur en pleine nuit dans l’hôtel. Les joueurs, le staff et le personnel doivent être évacués.

Didier Deschamps décide de ne pas sanctionner les joueurs qui restent soudés après cette bêtise en ne balançant pas les copains. Un groupe est né.

L’astuce de Griezmann contre l’Uruguay en quart

Le 6 juillet 2018, la France affronte l’Uruguay en quart de finale. Comme à son habitude, Paul Pogba motive les troupes dans le vestiaire en s’appuyant sur Blaise Matuidi, suspendu, et « dégoûté » de ne pas jouer : « C’est pour des mecs comme ça qu’on va se battre sur le terrain ».

Un match serré, tendu. Alors que Mbappé conteste un carton jaune reçu pour une supposée simulation, Deschamps lui hurle dessus pour qu’il reste dans son match : « Kylian, Oh ! Ecoute-moi… Arrête de faire chier, stop et c’est tout. Tu ne le mérites pas (le carton, ndlr), mais ne fais pas ça ! Allez, lâche rien. »

Victoire 2-0 grâce notamment à un but de Varane sur un coup de pied arrêté tiré par Griezmann. Une action qui ne doit rien au hasard comme le confie Guy Stéphan : « Antoine va rouspéter si on dit tout, mais c’est une anecdote qui confirme le côté malin du garçon. En quart de finale, il y a eu un code Griezmann-Varane contre l’Uruguay. Sur le coup franc qui amène le but de Raph’, Antoine prend sa course d’élan, puis s’arrête, repart et frappe. Pourquoi ? Au moment où il s’est arrêté, il sait, puisqu’il joue avec Diego Godin à l’Atlético Madrid, que les défenseurs uruguayens vont reculer vers leur but et ça permet à Varane de prendre de l’élan. Dans sa course, il finit par avoir un temps d’avance sur ses adversaires. Les deux en ont parlé avant le match (2-0) et rien est anodin. Idem entre Antoine et Sam’ (Umtiti) pour le but contre la Belgique sur corner en demi-finale (1-0). Quand vous êtes coach et que ça se déroule comme prévu, c’est jouissif. »

Un score conservé et une qualification acquise grâce à une énorme parade d’Hugo Lloris… qui manque d’avaler une libellule durant cete rencontre.

Le seum de la Belgique en demi-finale

Le 10 juillet 2018, la France affronte la Belgique en demi-finale. Lors de la conférence de presse d’avant-match, Philippe Tournon, l’attaché de presse des Bleus, fait un jeu de mot (involontaire) en donnant la parole à un journaliste : « La Belgique, une fois encore ».

A la pause, les deux équipes sont à égalité (0-0). Dans le vestaire, juste avant de reprendre, Samuel Umtiti s’asperge généreusement de parfum, et lance à la caméra de TF1 : « Ça, c’est le parfum de la victoire ». Une séquence culte révélée dans le documentaire Les Bleus 2018, au cœur de l’épopée russe.

Bien vu. A la reprise de la deuxième période, le défenseur marque l’unique but de la rencontre. Il reprend de la tête un corner tiré par Griezmann et s’en va célébrer « en cassant la démarche comme Samuel Umtiti » comme le chante Vegedream dans son tube prophétique « Ramenez la Coupe à la maison » écrit durant cette demie et enregistré la veille de la finale.

Il y a un Français sur le banc des Belges. Et pas des moindres : Thierry Henry est entraîneur adjoint des Diables Rouges. Avant le match, Titi vient saluer son ancien coéquipier Deschamps et, à l’issue du match, félicite les Bleus.

Amer, le gardien belge Thibaut Courtois réagit à chaud : « C’était un match frustrant, la France a joué à rien, a joué à défendre avec onze joueurs à 40 mètres de leur but. A joué en contre-attaque avec Mbappé qui va très vite. C’est leur droit, ils savent que quand (l’adversaire) joue très bas, c’est là qu’on a eu des problèmes. (…) La frustration est là car on perd contre une équipe qui n’est pas meilleure que nous, on a perdu contre une équipe qui joue à rien, qui défend. Contre l’Uruguay, ils ont mis un but sur coup franc et un autre sur une erreur du gardien. Aujourd’hui, un corner. C’est le foot, chacun joue avec ses qualités. Mais c’est dommage pour le foot qu’aujourd’hui la Belgique n’ait pas gagné. ».

Et Eden Hazard d’ajouter : « Je préfère perdre avec cette Belgique que gagner avec cette France ».

Le seum belge est né. D’autant que les faits sont têtus comme le détaille RMC : la France a tiré deux fois plus au but que les Belges (19 tirs à 9) et du point de vue des « Expected Goals » – l’outil de mesure permettant d’établir la probabilité qu’une occasion se transforme en but -, les Bleus sont largement devant avec 1,91 contre 0,38 pour les Belges.

En attendant, les Bleus célèbrent la prestation de Samuel Umtiti avec une chanson sur l’air des « Démons de minuit ».

La moustache porte-bonheur de Rami en finale contre la Croatie

Un rituel depuis le début de la compétition : avant chaque rencontre, certains joueurs touchent et lissent la moustache d’Adil Rami afin que ça leur porte chance à l’image d’Antoine Griezmann qui a lancé cette tradition. Un symbole rappelant le baiser de Laurent Blanc sur le crâne de Fabien Barthez en 1998.

Le jour de la finale France-Croatie le 15 juillet 2018, le sélectionneur fait aussi ce geste comme le raconte Adil Rami à Europe 1 : « Je passe devant Didier Deschamps qui était super stressé mais ne le montrait pas (…) Et à ce moment-là, il était contre le mur, posé. Il s’approche et il me dit : ‘Viens voir, laisse-moi toucher ta moustache quand même on ne sait jamais !’. Là il touche ma moustache et j’avais capté qu’il était sous pression et qu’il avait besoin de se rassurer. Il s’est servi de ma moustache pour ce moment-là. »

Didier Deschamps rase le crâne de son adjoint le matin de la finale

Autre rituel le Jour J raconté dans Le Parisien par l’adjoint de DD, Guy Stéphan : « Le matin de la finale après le petit déjeuner, Didier m’a rasé le crâne. Je n’ai plus beaucoup de cheveux, mais ça pousse quand même un peu. C’est un rituel qui a lieu tous les huit jours quand on est en stage. »

Et précision amusée de Deschamps : « Une vieille habitude, effectivement. Je suis son coiffeur, j’en prends soin. Ça ne dure jamais très longtemps. Cette anecdote était un secret entre nous. »

Au moment de la sieste l’après-midi, Raphaël Varane écrit un message dans le groupe WhatsApp avec les 23 Bleus, comme il le raconte à France Football : « Les gars, aujourd’hui on va entrer dans l’histoire. On va rester unis pour toujours. On va vivre quelque chose d’extraordinaire. Il faut le vivre à fond. »

La causerie de Deschamps perturbée par la climatisation

Pendant la causerie à l’hôtel avant la finale, un événement inattendu survient comme le confie Didier Deschamps à Ouest France : « Au bout de trente secondes, la climatisation fait un bruit pas possible. On s’est dit ‘ça va s’arrêter ?’, et puis non, ça ne s’arrête pas« .

De quoi déconcentrer les joueurs : « J’en vois certains qui lèvent la tête. Du début à la fin, on a eu le droit à ce bruit de climatisation. S’il y a un jour où ça ne devait pas arriver, c’est bien celui-là ».

« Je veux voir des larmes de joie » : le vibrant discours de Pogba avant la finale

Comme à son habitude depuis le début de la compétition, Paul Pogba prend la parole dans le vestiaire pour motiver les troupes ce jour-là : « Dans nos cœurs, dans le regard, là je le vois les gars, on est concentré. On est peut-être à 90 minutes d’écrire l’histoire. 90 minutes, un match. On en a fait je ne sais pas combien dans notre carrière, dans notre vie. Mais là c’est un match et ça change tout, ça change toute l’histoire. Il y a deux équipes et une coupe. Eux (les Croates), c’est pareil. Ils ont envie. On a perdu une finale (Euro 2016, ndlr). On le sait, on l’a encore ici (il pose le doigt sur son cœur). On l’a encore là (il pose son doigt sur sa gorge). On l’a encore dans la tête. Aujourd’hui, on ne va pas laisser une autre équipe prendre ce qui est à nous. (Il insiste) Aujourd’hui les gars on se regarde: On ne va pas laisser une autre équipe prendre ce qui est à nous. »

Et de poursuivre : « Je veux que ce soir on soit dans la mémoire de tous les Français qui sont en train de nous regarder. De leurs enfants, de leurs petits-enfants et leurs petits-enfants encore (sic). Il y a 90 minutes pour rentrer dans l’histoire. A vie, à vie les gars. Maintenant je vous regarde, je ne vais pas crier. Je veux qu’on rentre sur le terrain comme des guerriers, des leaders. Après je veux voir des larmes, des larmes de joie, pas des larmes de tristesse. Des larmes de joie sur le terrain, en train de s’embrasser les gars. Ok ?! »

Avant le match, les joueurs écoutent leur musique, en toute décontraction.

Peu avant le coup d’envoi, Guy Stéphan raconte : « J’ai fait un truc à l’échauffement, ce n’est pas la première fois, mais j’ai réuni les titulaires et comme on était pendant le Tour de France que j’aime bien, je leur ai dit qu’on avait franchi six cols avec générosité et qu’il en restait un septième hors catégorie. Et qu’en haut du col il y a une étoile à aller chercher. »

Lors de l’échauffement, Hugo Lloris aperçoit ses proches dont sa grand-mère dans les tribunes comme il le confie à France Football : « J’ai ressenti quelque chose de fort en la voyant. C’était symbolique. C’est elle qui ma surtout suivi quand j’étais gamin, qui restait à Pentraînement pour me ramener à pas d’heure. Elle me lavait mes affaires, me nettovait mes gants, mes crampons quand je rentrais crado. La voir présente ce jour-là m’a rendu cet instant encore plus merveilleux. »

Dans les tribunes VIP on trouve : l’humoriste Dany Boon, l’acteur Omar Sy, le chanteur Vianney, l’ex-grand argentier du foot français Jean-Claude Darmon et une belle brochette de Miss France ou Univers comme Iris Mittenaere, Maëva Coucke, Alicia Aylies, Camille Cerf ou encore Rachel Legrain-Typani, la petite amie de Benjamin Pavard.

Petit bémol cependant : les Bleus disposent de « beaucoup trop de temps entre la fin de l’échauffement et le début du match ». Pour ne pas les refroidir, le coach décide d’organiser un petit entraînement de « rappel« , en intérieur. 

2-1 à la mi-temps, Deschamps bouge ses joueurs

Avant le début de la rencontre, Griezmann se rappelle : « Les deux trucs que je ne voulais absolument pas faire, c’était regarder bola Coupe parce que je l’avais trop regardée à l’Euro et qu’on avait perdu… Je l’avais aussi regardée en Ligue des Champions… et on avait encore perdu ! Je ne l’avais pas fait en Ligue Europa. et on avait gagné ! Là, je me suis dit : ‘Fais tout pour ne pas la voir’ Et ľautre truc, cétait de ne pas pleurer pendant l’hymne. Je n’avais pas envie qu’on me voie pleurer à ce moment-là. Après oui, mais pas avant. »

Coup d’envoi de la finale à 17h, heure française. La moustache porte-bonheur de Rami et le talent des Bleus entrent en action. La France ouvre le score grâce à un coup franc de Griezmann effleuré par Mandžukić qui marque contre son camp (1-0, 18e).

Un premier but célébré par tous les supporters de l’équipe de France dont le chef de l’Etat Emmanuel Macron présent au stade avec cette célébration épique au milieu de la tribune présidentielle immortalisée en photo.

Pour l’anecdote, ce cliché devenu viral est pris par Alexeï Nikolsky, le photographe personnel de Vladimir Poutine, alors que l’Elysée ne voulait pas de photographes à proximité du président de la République.

La Croatie égalise dans la foulée par Perišić (1-1, 28e). Avant la pause, Griezmann sur penalty (2-1, 38e) permet aux Bleus de reprendre l’avantage et de le garder jusqu’au coup de sifflet final. Un but célébré façon jeu vidéo « Fortnite » avec le « L » de loser sur son front pour dire qu’on a abattu l’adversaire.

A la mi-temps, Didier Deschamps prend la parole comme il le confie à Ouest France : « OK on a le score mais il faut qu’on fasse plus. On joue avec le frein à main. Il faut lâcher les chevaux. »

Dans son discours capté par la caméra de la FFF, Didier Deschamps bouge ses joueurs : « Ne vous compliquez pas. Ils agressent les mecs, vous avez vu l’énergie qu’ils mettent. Le plus de simplicité possible. Donnez dès qu’on peut, à Kylian (Mbappé). Mettez-vous en mouvement ensemble. Si vous y allez l’un après l’autre, ce n’est pas coordonné. Quand on l’a fait quatre ou cinq fois, oui. »

Après une brève prise de parole de Hugo Lloris pour haranguer ses partenaires, le sélectionneur s’entretient avec Antoine Griezmann pour discuter tactique et positionnement. Raphaël Varane prend également la parole en exhortant ses coéquipiers à oublier la première période.

La boulette de Lloris prive Rami de finale

Et ça marche. En seconde période, Pogba (3-1, 59e) puis Mbappé (4-1, 65e) corsent l’addition. Auteur d’un Mondial XXL, N’Golo Kanté est remplacé après une performance moyenne : il joue malade souffrant d’une gastro-entérite, selon Le Parisien.

Pour l’anecdote, Adil Rami devait entrer quelques minutes pour avoir sa part de finale. Mais le sélectionneur est contraint de changer ses plans : la fatigue des joueurs et le changement tactique après la boulette de Lloris qui permet à Mandžukić de réduire l’écart (4-2, 69e). Le score ne bougera plus.

Une boulette inexplicable comme l’avoue Hugo Lloris dans France Football : « J’ai pris un risque et c’est pour ma pomme. Ce geste est dur à expliquer. Le ballon recule depuis un moment, Sam (Umtiti) me le passe et je tente ce truc. ll y a peut-ètre un manque de lucidité aussi.. A 2-1, 3-1, la concentration est encore extrême. Là, il y a un peu de relachement. On se dit qu’on y est presque. C’est dur à expliquer »

« Je crois qu’on va être champions du monde »

Guy Stéphan raconte au JDD les ultimes instants sur le banc : « A deux minutes de la fin de la finale contre la Croatie, on avait le ballon, deux buts d’avance, je me suis tourné sur ma droite et j’ai dit à Didier : ‘Je crois qu’on va être champions du monde.’ Il m’a répondu : ‘Tu as raison.’ Dans d’autres circonstances, jamais je n’aurais dit ça. Mais là, je ne voyais plus ce qui pouvait nous arriver. Pendant une minute, je pense, on a profité intensément. C’était l’aboutissement, encore plus pour Didier qui était déjà champion du monde comme joueur ».

18h54. Coup de sifflet final. Comme en 1998 avec Stéphane Guivarc’h, la France est sacrée sans que son avant-centre titulaire Olivier Giroud ne marque un but durant la compétition.

Sacre sous une pluie diluvienne

Les Bleus sont émus à l’image d’Olivier Giroud : « Putain je suis comme un gosse ». L’attaquant croyant qui inscrit dans la paume de ses mains « Jésus ».

Dembélé et Griezmann ont des yeux d’enfants quand ils voient arriver la Coupe du monde sur le terrain : « Comment elle brille ! Elle est belle ! »

Pile au moment de la cérémonie protocolaire de la remise de la Coupe du monde, une violente pluie s’abat sur les joueurs de l’équipe de France. Les chefs d’Etat et les officiels sont trempés malgré les parapluies tenus par des gardes.

Didier Deschamps glisse un conseil à son capitaine Hugo Lloris avant qu’il aille chercher le trophée : « Prends ton temps, surtout prends ton temps ! Ces moments-la passent trop vite, goûte chaque seconde, ne te precipite pas pour soulever la coupe, tu la prends, tu la regardes, tu la cajoles, tu t’assures que tous tes copains sont bien là et, alors, tu la lèves vers le ciel ».

Une fois sacrés, des joueurs enfilent le maillot deux étoiles collector planqués au préalable par les intendants.

Adil Rami et Lucas Hernandez font des glissades sur la pelouse.

De son côté, Paul Pogba pose avec la coupe du monde et une photo de son père décédé.

Macron, Poutine et la présidente de la Croatie dans le vestiaire des Bleus

Après la cérémonie, il y a du monde dans le vestiaire des champions du monde. Didier Deschamps tient un discours à ses joueurs : « Vous êtes sur le toit du monde pendant quatre ans. Chacun d’entre vous emprunterez sans doute des routes différentes mai vous serez liés à vie par rapport à cette Coupe-là les mecs ! A partir de ce soir, vous n’êtes plus les mêmes les mecs ! Vous savez pourquoi ?! Champions du monde ! »

Ensuiten c’est la fête : danse, accolades, champagne, photos avec le précieux trophée et Umtiti sous la douche seul avec la Coupe du monde.

C’est l’euphorie comme le raconte Guy Stéphan : « On a des joueurs qui dansent sur les tables, aspergent tout le monde, y compris les trois chefs d’Etat présents. Je pense que Poutine s’est demandé où il était tombé. La sécurité le protégeait pour qu’il ne reçoive pas trop d’eau sur le visage. Il n’a pas parlé, à l’inverse ­d’Emmanuel Macron et de la présidente croate. Les émotions se sont bousculées ; j’ai vu mon président, Noël Le Graët, que je connais depuis quarante ans, ému aux larmes, avec la Coupe du monde près de lui. »

Kolinda Grabar-Kitarovićla, la présidente de la Croatie, vient féliciter les Bleus et a notamment un mot pour Adil Rami comme il le raconte dans le documentaire « 2ème étoile » : « À la fin, il y a la présidente de la Croatie qui me regarde, et qui me dit : “Nice Moustache”. Et moi, je lui dit : « J’adore Mykonos ! ». Je ne sais pas pourquoi je confonds toujours la Grèce et la Croatie. Elle n’a rien dit, elle a dit merci et elle est partie. Et là, Olivier Giroud me regarde et me dit : « T’es con ou quoi ? ! Mykonos, c’est en Grèce ! » Et je lui ai dit : « Ah, je ne sais plus ». C’est pas grave, je suis champion du monde ! (rires) »

Pour l’anecdote, Macron et Poutine ont des vêtements secs malgré les trombes d’eau : les deux chefs d’Etat ont fait un crochet dans un petit vestiaire pour se changer au préalable.

Emmanuel Macron fait un DAB avec les joueurs

Adil Rami qui chambre également le président de la République Emmanuel Macron quand il commence un discours par « Je voulais vous dire un très grand merci…« , ce sur quoi le joueur ajoute : « … pour les impôts ! »

Les joueurs tutoient « Manu »… qui fait un DAB, « le nouveau geste » des joueurs de l’équipe de France.

Instant plus solennel dans le vestaire : gravement blessé au Mali, le caporal-chef Manuel Cabrita est présent parmi les joueurs dont il est fan tout comme de Didier Descahmps qu’il enlace.

Devant la porte du vestaire, Nicolas Sarkozy fait les cent pas. Il ne peut saluer les champions car lui, l’ancien président, ne peut y entrer tant que l’actuel y est.

Emmanuel Macron avait prévenu les Bleus à Clairefontaine avant le Mondial : « Une compétition est réussie quand elle est gagnée ». Et d’ajouter : « La deuxième étoile, je compte sur vous ». Promesse tenue.

Deschamps arrosé par ses joueurs en conférence de presse

Dans la foulée de la joie du vestiaire, Didier Deschamps tient la traditionnelle conférence de presse devant les journalistes. Evidemment, elle ne se passe pas comme prévu. Les joueurs envahissent la salle pour mettre un joyeux bazar et arroser leur sélectionneur en scandant son nom pour célébrer ce titre comme il se doit.

Des moments de joie et de fête ratés par Lloris et Kanté, obligés de passer au contrôle antidopage comme le raconte le gardien et capitaine : « À notre retour aux vestiaires, on a été interceptés avec « NG » pour le contrôle antidopage. J’ai vécu ça ca comme une énorme frustration. On est restés quarante-cing minutes dans une petite pièce. Subasic est venu nous voir, « Lolo » (Koscielny) aussi mais on a loupé visite du président Macron, une partie de la fête, ces moments forts avec la vraie Coupe du monde. Le retour au vestiaire a toujours été un moment particulier, privilégié durant cette Coupe du monde. C’est l’intimité, ça nous appartient. Là, quand on est revenus avec N’Golo, c’était plus calme. »

En effet, le vrai trophée de la Coupe du monde repart au bout de 30 minutes direction un coffre-fort. En 1998, les Bleus avaient pu l’apporter à l’Elysée 24h après le sacre.

L’interview mythique de Griezmann et Rami

En zone mixte, Antoine Griezmann et Adil Rami font le show. Ils racontent le déroulé de cette ultime journée. Lever le matin à 11h maximum. Réveil musculaire dans une grande salle de l’hôtel.

Séance vidéo sur les adversaires entre 13h15 et 13h30.

Adil Rami, hilare : « Après la vidéo, on savait qu’on allait gagner car il y avait trop de ‘hic » de leur côté : ‘Modric’… »

Ensuite déjeuner. Au menu : pâtes, poulet, pesto. Adil Rami s’amuse, en tentant un jeu de mot sur l’attaquant belge battu au tour précédent : « Remue Lukaku ».

Antoine Griezmann poursuit : « Je termine de manger et là je remonte dans ma chambre. Trop de gazes, donc je rote, je pète, normal. Ensuite, Didier Deschamps a fait sa causerie. Et là, il nous a dit (en imitant le sélectionneur, ndlr) : ‘les gars, on leur donne rien, même pas des miettes' »

Et les deux joueurs de conclure : « Et à la fin, on est champions du monde ».

Avant la finale, Grizou avait prévenu : « On s’en fout de la manière, de comment on gagne (…) Je veux l’étoile, et si jai l’étoile je m’en fous du jeu qu’on aura fait ».

L’attaché de presse pousse la chansonnette

À 74 ans, Philippe Tournon vit son dernier match avec les Bleus. L’historique chef de presse de la délégation tricolore, entré en 1983 à la FFF après une carrière de journaliste à L’Equipe, prend sa retraite à l’issue de la finale.

Avec un survêtement enfilé à la hâte à place de son costume trempé par la pluie, il tient sa promesse faite en cas de sacre : il chante « Mexico » de Luis Mariano devant les caméras de BeIN Sports. Pari tenu.

Autre pari : Olivier Giroud se fait raser la tête mais… quelques jours après la finale pour garder sa coupe de cheveux pour les photos souvenirs.

Autres paris (non tenus) : Matuidi devait relier Paris-Turin à vélo et Rami défier Teddy Riner sur un tatami.

Nuit « Istra-Ordinaire »

Les Bleus sont de retour dans leur camp de base où une nuit « Istra-Ordinaire » les attend pour fêter le titre. Parmi les présents, la famille et des amis proches des joueurs comme Malik Benthala, le couple de boxeurs Yoka-Mossely, l’animateur Nagui intime du sélectionneur ou encore Pamela Anderson, la star et compagne d’Adil Rami.

Après un bon repas, un feu d’artifices est tiré depuis le parvis de l’hôtel. Antoine Girezmann réserve son premier texto post-sacre à Diego Simeone, son coach à l’Atlético de Madrid : « Je lui envoie une photo de la coupe et je lui dis : ‘Regarde comme elle est belle. Si je l’ai fait, c’est aussi grâce à toi. Cette coupe, elle est aussi pour toi.' »

Sur les coups de 3h du matin, un « bain de minuit » s’improvise avec la plupart des Bleus comme le raconte Lucas Hernandez dans France Football : « On a tous sauté dans le lac qui longeait notre hôtel en caleçon ou en slip. On a fait les cons dans l’eau qui était bien froide ! Ça fait partie de tous nos délires durant la compétition. Ce sont ces moments aussi qui ont forgé l’âme de l’équipe. C’est également un peu le secret de notre victoire. »

Au petit jour, les trois derniers fêtards sont Griezmann, Lemar et Hernandez. Ce dernier, ivre de joie, saute dans un thuya et explique son geste à France Football : « Tout le monde avait sa femme ou sa petite amie sauf moi. Elle était enceinte (elle accouchera d’un petit Martin le 1er août, ndlr) et restée à Madrid. Je ne l’ai pas vue pendant cinq semaines. Pour déconner, j’ai décidé d’enlacer ce petit sapin. J’ai dansé avec l’arbre comme si cétait ma copine. J’ai sauté dessus ! Mais je me suis fait peur. En sortant du parterre de fleurs, j’avais plein d’épines dans le survêtement. Je me suis secoué et c’est là que je me suis aperçu que je n’avais plus ma médaille de champion du monde dans la poche… »

Une vidéo immortalisée par Thomas Lemar. Et la précieuse médaille retrouvée dans les plate-bandes par sa mère avant de quitter le camp de base pour revenir en France.

Mbappé : « Ça ne m’a pas fait grand-chose de gagner la Coupe du monde”

Interviewé lors de l’émission « Envoyé Spécial » le 18 janvier 2024, Kylian Mbappé estime que gagner la Coupe du monde 2018 en Russie a bien sûr représenté « un déclic dans [s]a vie », et pourtant… « C’est peut-être incompréhensible, mais ça ne m’a pas fait grand-chose, j’étais trop jeune, tellement inconscient… »

Et de préciser : « Gagner m’a fait plaisir mais je ne réalisais pas ce que je gagnais. Je suis rentré vite. Le soir, je n’ai pas fêté comme un fou. J’étais beaucoup plus conscient en 2022. C’était ma première, c’était une Coupe du monde de découverte. Et on l’a tout de suite gagnée. »

Avant de conclure : « En 2022, il y avait beaucoup plus d’émotion ».

Le message de Pelé à Mbappé

Après avoir posé en photo avec Zidane dans sa jeunesse, Mbappé boucle la boucle en imitant la star tricolore qui offrait le premier titre mondial tricolore vingt ans auparavant. Pour l’anecdote, Mbappé voulait la même coupe de cheveux que Zizou à cette époque. Il a surtout désormais la même… Coupe du monde.

Elu meilleur jeune de de la compétition, Kylian Mbappé est devenu le 15 juillet 2018 le deuxième joueur le plus jeune (derrière Pelé) à marquer en finale de la Coupe du monde. Il est également devenu à 19 ans et 207 jours, le troisième plus jeune joueur de l’histoire à disputer une finale de Mondial.

Le soir du sacre, le prodige français est adoubé par le roi Pelé : « Si Kylian continue d’égaler mes records comme ça, je vais peut-être devoir dépoussiérer mes crampons. »
Ce à quoi Mbappé répond plein d’humilité : « Le roi restera toujours le roi ».

Quelques semaines pus tard, Kylian Mbappé fait la une du magazine américain « Time » le 11 octobre 2018. Pour l’anecdote, l’AS Monaco lui avait demandé en 2014 – à lui et à d’autres jeunes du centre de formation – de s’imaginer à la une d’un journal. C’était déjà le Time. Rêve devenu réalité.

La prophétie d’Aimé Jacquet

Un titre imprévisible après celui de 1998 ? Pas pour tout le monde. La prophétie d’Aimé Jacquet s’est réalisée. Le 11 décembre 2017, les anciens de « France 98 » cherchent à se caler pour jouer un match de gala à l’occasion des vingt ans du premier sacre mondial.

Lorsque la date autour de la finale du Mondial 2018 est évoquée, « leur » sélectionneur Aimé Jacquet s’y oppose comme le confie l’attaché de presse historique Philippe Tournon dans son livre « La vie en bleu »« Oh, les gars, vous allez où ? Faire notre match après la Coupe du monde, n’y pensez même pas ! C’est l’échec assuré parce que, écoutez-moi bien, on sera en train de fêter notre deuxième titre de champion du monde ! Oui, je vous le dis, Didier va nous ramener cette deuxième étoile ! La Coupe du monde et la deuxième étoile, Didier va nous les ramener, je vous le dis, je n’ai aucun doute ! »

Après 1998 comme joueur, voici 2018 en tant sélectionneur pour Didier Deschamps qui décrit son émotion dans L’Equipe : « C’est difficile de comparer les deux bonheurs. Mais l’émotion d’avoir le trophée dans les bras est la même, surtout à Moscou, parce que j’avais ma famille avec moi, sur la pelouse, et que ça venait après tout ce qu’il s’était passé avant, qui avait dépassé les limites. On ne peut pas comparer les deux émotions, elles sont l’une à côté de l’autre. Le miracle du football, c’est que ce soir-là, à Moscou, il pleuvait. Et la pluie ne mouillait pas ».

Descente éclair sur les Champs-Elysées

Comme en 1998, les 23 champions du monde Mbappé (qui n’était pas né le 12 juillet 1998), Griezmann, Pogba et Lloris (pour ne citer qu’eux) défilent sur les Champs-Elysées pour célébrer le titre avec les supporters de l’équipe de France le lendemain le 16 juillet 2018.

Sauf que cette fois, le bus à impériale descend à toute vitesse la plus belle avenue du monde en douze minutes chrono. Les joueurs comme les fans font part de leur déception à l’image de Paul Pogba au micro de RMC Sport : « La parade était très courte pour nous aussi. Je voulais aussi passer le message aux gens qui pensaient que les joueurs étaient responsables de ça. Je pense que c’était pour des raisons de sécurité. Mais on était dégoûté de ne pas passer vraiment ce moment important avec les supporters et ces personnes qui se sont déplacées jusqu’à Paris pour nous voir, fêter ça avec nous. Dix, quinze minutes, c’est vraiment rapide. On était dégoûté, on est désolé ».

A Paris, six stations du métro sont rebaptisées avec des noms en forme de clin d’œil au sélectionneur Didier Deschamps et à quatre de ses joueurs : « Deschamps Elysées » ou encore « Victor Hugo Lloris ».

23 champions du monde… sauf Rabiot

Si certains Bleus n’ont pas joué de la compétition, ils n’ont pas moins le titre de champion du monde à leur palmarès. C’est le cas d’Adil Rami, le seul joueur de champ à ne pas avoir disputé la moindre minute.

C’est le cas également d’Alphonse Areola. Pour l’anecdote, le troisième gardien devient le premier joueur français à être sacré champion du monde sans aucune sélection du tout et donc sans avoir disputé la moindre minute en équipe de France A.

En revanche, ce n’est pas le cas d’Adrien Rabiot. Avant le début du Mondial à l’annonce de la liste des 23 sélectionnés où il ne figure pas, le joueur du PSG envoie un mail à Didier Deschamps pour refuser d’être suppléant avec les Bleus. Un courriel d’une dizaine de lignes et adressé à « Monsieur le Sélectionneur ».

Selon Le Parisien, « il s’agit d’un texte très informatif, sans affect apparent et sans explication sur le fond de sa démarche. Adrien Rabiot pointe d’abord son statut de simple suppléant. Etablissant ensuite un lien de cause à effet sans explication supplémentaire, l’international français (six sélections à l’époque) déclare alors que « dans ces conditions », il ne se tient pas à la disposition de l’équipe nationale dans les prochains jours, même en cas de blessure de l’un des milieux de terrain. »

En conférence de presse le 23 mai 2018, Didier Deschamps commente le choix de Rabiot de s’exclure de la liste des suppléants. « J’étais surpris. Après je peux comprendre l’immense déception. Mais de là à prendre une telle décision. Il s’auto-exclut de lui-même (sic). J’espère qu’une décision comme celle-là lui permettra de mûrir. Je suis convaincu qu’il fait une énorme erreur ».

Conséquence : il est écarté de la sélection pendant plus de deux ans. Il retrouve les Bleus le 5 septembre 2020 pour affronter la Suède en Ligue des Nations.

Domenech et Nasri critiquent le jeu des Bleus

Visiblement, le seum existe aussi en France. Si le sacre est salué par la majorité des supporters de l’équipe de France, certains ne sont pas satisfaits de la prestation des Bleus en Russie à l’image de l’ancien sélectionneur Raymond Domenech qui se confie en novembre 2022 à PureMedias : « Je vais être méchant. Je vais vous dire que je me suis ennuyé en 2018. Mais est-ce que quelqu’un peut spontanément me dire un match de la Coupe du monde en 2018 qu’on retient ? Un match où on a tout ? Aucun »

Même son de cloche du côté de Samir Nasri, écarté par DD avant le Mondial 2014, dans un live Instagram durant le confinement au printemps 2020 : « En 2018, encore heureux qu’ils la gagnent, il n’y a que des cracks. Il (Deschamps) peut faire trois équipes d’un très bon niveau. Mets Guardiola en équipe de France, tu vas voir comment ils vont jouer. On va se régaler. »

Les deux étoiles symbolisant les titres de champion du monde sont arborées pour la première fois sur le maillot des Bleus le 6 septembre 2018 lors du match France-Allemagne comptant pour la Ligue des Nations.

Et la même bande a failli décrocher la 3e étoile lors du Mondial 2022. Mais ça, c’est une autre histoire.

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