Si vous aimez le foot, vous connaissez forcément Dennis Bergkamp. Le célèbre joueur néerlandais des années 90 – début 2000 passé par l’Ajax Amsterdam, l’Inter Milan et Arsenal.
Joueur génial sur le terrain, l’attaquant des Pays-Bas souffre d’une phobie : il a peur de prendre l’avion. Dans son autobiographie “Stillness & Speed” publiée en 2013, Bergkamp revient sur son aérodromophobie.
Un crash et une alerte à la bombe
Cette peur est née de deux événements : le premier, tragique, est un crash en 1989. Un avion s’écrase au Suriname (Amérique du Sud) tuant près de 180 personnes dont l’un de ses coéquipiers à l’Ajax, le gardien Lloyd Doesburg. Le second événement survient lors de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis : le vol de la sélection nationale des Pays-Bas est victime d’une alerte à la bombe. Heureusement une fausse alerte mais qui ne sera pas sans conséquence pour Bergkamp.
Dans son autobiographie, il se livre : “J’ai ce problème qui me hante et je dois malheureusement vivre avec. Je ne peux rien faire pour éviter cela, c’est psychologique et je ne peux pas l’expliquer. Je ne volerai plus en avion désormais”.
Et de développer : “C’est devenu si grave que je regardais le ciel pendant les matchs à l’extérieur pour voir quel temps il faisait. Y avait-il des nuages à venir ? Parfois, j’étais préoccupé par le vol retour pendant que je jouais au football. C’était l’enfer (…) La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est un match à l’extérieur (avec l’Inter, ndlr) contre Naples. J’ai vu ce vieil avion avec ses hélices sur la piste et j’ai eu des sueurs froides. Et bien sûr, ce vol ne s’est pas bien déroulé tant les turbulences étaient présentes. (…) Aussi, à l’Ajax, j’ai volé une fois dans un minuscule avion près d’un volcan en Italie, et nous sommes entrés dans une terrible poche d’air. Plus jamais je ne prendrai ni Boeing, ni Airbus ni aucune compagnie aérienne.”
Une décision irrévocable.
Dennis Bergkamp decidió no volver a viajar en avión después de su viaje al Mundial de Estados Unidos en 1994. Primero, el vuelo se demoró por una amenaza de bomba. Después, una bolsa de aire provocó una caída libre del aparato durante varios segundos. #MundialBaldosero👎🇷🇺 pic.twitter.com/pCSChwiOm1
— En Una Baldosa (@enunabaldosa) May 10, 2018
Clause dans le contrat à Arsenal et des milliers de kilomètres en voiture
A l’été 1995, lors de son transfert à Arsenal, il négocie une clause dans son contrat pour ne plus avoir à prendre l’avion.
Ainsi, quand son équipe doit faire des déplacements à travers toute l’Europe, il se déplace en train ou en voiture pour jouer les matches à l’extérieur. Des trajets interminables : il doit parfois partir deux jours avant ses coéquipiers pour avaler des milliers de kilomètres de route comme ce fut le cas lors d’un match de Ligue des Champions en septembre 1999 contre l’équipe italienne de la Fiorentina.
Compétitions internationales sans devoir prendre l’avion
Surnommé le « Hollandais non volant”, il joue et brille avec les Pays-Bas lors des compétitions suivantes où les déplacements peuvent se faire sans prendre l’avion : d’abord l’Euro 96 qui se déroule en Angleterre où il habite, ensuite la Coupe du monde 98 chez la France voisine et enfin l’Euro 2000… co-organisé à domicile par les Pays-Bas et la Belgique !
Pour l’anecdote, en 1998, quand toute la sélection néerlandaise rallie le Vélodrome de Marseille en hélicoptère depuis son camp de base situé à Monaco, Bergkamp, lui, prend la voiture pour emprunter toute la corniche pour le quart de finale contre l’Argentine et inscrire son fameux but.
En revanche, la Coupe du monde 2002 se joue au Japon et en Corée du Sud. Impossible de s’y rendre autrement qu’en avion. Une destination qui le pousse à mettre un terme prématuré à sa carrière internationale. Pour l’anecdote, les Pays-Bas ne parviendront pas à se qualifier pour ce Mondial.
Ta dose d’anecdotes sur le football ! Histoires insolites, souvent drôles, parfois tristes, mais toujours véridiques.