Emil Kostadinov n’avait pas de visa en novembre 1993 pour entrer en France et disputer le fameux match au Parc des Princes avec la Bulgarie durant lequel il prive les Bleus du Mondial 1994 avec un but dans les arrêts de jeu.
Parmi les nombreuses anecdotes de ce France-Bulgarie, voici celle-ci. Emil Kostadinov n’avait pas de visa en novembre 1993 pour entrer en France et disputer le fameux match au Parc des Princes avec la Bulgarie durant lequel il prive les Bleus du Mondial 1994 avec un but dans les arrêts de jeu.
L’un des anciens coéquipiers de Kostadinov, Zlatko Yankov, le raconte en 2011 dans les médias bulgares relayés par une dépêche Reuters : « Cette histoire a l’air d’une légende mais elle est vraie. Kostadinov et Luboslav Penev (auteur de l’ultime passe à Kostadinov, ndlr) sont entrés en France sans les autorisations nécessaires pour passer la frontière. Ils avaient tous les deux des problèmes de visa, et, pour arriver à Paris, ils ont demandé l’aide de notre gardien Borislav Mihaylov et de Georgi Georgiev, qui jouaient à l’époque à Mulhouse. Georgiev connaissait un passage vers l’Allemagne se souvient Mihaylov, parce que Mulhouse est près de la frontière, à côté de Fribourg. C’était très tranquille là-bas, personne ne regardait les visas. Ils sont montés dans une voiture en Allemagne, et puis ils ont pris un vol intérieur pour Paris. Cela n’avait rien de criminel, en voiture, personne ne vous arrête. »
Et de conclure cet entretien : « Les Français ont l’air malade après le match, personne ne pouvait croire ce qui s’était passé (…) Je me souviens du visage de Jean-Pierre Papin. Il était si pâle qu’il avait l’air d’être très malade.«
Imbroglio administratif
Interrogé sur cette histoire par plusieurs médias français en 2016 et 2017 (France Télévisions, RMC Sport, Eurosport), Emil Kostadinov a confirmé cette histoire : « Nous étions en Allemagne et nous sommes passés en voiture en France sans visa. On est arrivés à Mulhouse. Et finalement nous avons pris l’avion à l’aéroport de Bâle-Mulhouse pour atterrir à Orly. J’étais sans visa. Je l’ai eu seulement à Orly après une heure d’attente. À l’époque je jouais au Portugal, à Porto, j’ai demandé un visa pour aller en France, et au bout d’un mois je n’avais toujours pas de réponse. J’ai donc voyagé sans. J’ai pris un risque. Mais à Orly, les autorités françaises n’avaient aucune raison de me le refuser. »
Il raconte avoir pris ensuite avoir rejoint ses coéquipiers arrivés à Roissy à 14h25 la veille pour l’entraînement de l’équipe bulgare au Parc des Princes.
Un franchissement illégal de frontière qui a permis à la Bulgarie de se qualifier et de terminer dans le dernier carré de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis.
Interrogé sur cet acte, l’ancien milieu international des Bleus Vincent Guérin a déclaré : « Il y a prescription. Ce genre de choses, savoir si certains n’auraient pas dû jouer, c’est bien loin. Ça fait presque 20 ans. C’est comme ça. Ce sont les aléas du sport. On ne refait pas le match, on ne refait pas la Coupe du monde. On ne peut pas revenir là-dessus, même si c’est un fait avéré et qu’il aurait pu engendrer d’autres choses »
Emil Kostadinov n’avait pas de visa en novembre 1993 pour entrer en France et disputer le fameux match au Parc des Princes avec la Bulgarie durant lequel il prive les Bleus du Mondial 1994 avec un but dans les arrêts de jeu.
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Nov 17, 2022
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